Taux du livret Jeune
Les meilleurs placements pour les jeunes ne sont pas si nombreux que cela. Parmi eux, le livret jeune reste un des incontournables. Il est possible d’y souscrire dans de nombreuses banques : Caisse d’Épargne, Banque Populaire, Crédit Agricole, Société Générale, La Banque Postale, CIC, Crédit Mutuel pour ne citer qu’elles. Le taux de rémunération n’étant pas le même partout, il est intéressant de faire un tour d’horizon des offres avant de se décider.
Pourquoi ouvrir un livret jeune ?
Tout comme pour le livret A, ce sont des placements qui permettent de comprendre comment le système bancaire fonctionne, et d’économiser pour un achat particulier où des projets futurs. Car épargner, savoir gérer son argent, cela s’apprend, et plus on commence tôt, moins on risque de se brûler les ailes quand on gagnera véritablement sa vie.
Le plafond assez bas limite toutefois cela, mais l’expérience vaut la peine, sans parler du taux du Livret Jeune, bien plus intéressant que ceux des autres livrets.
L’âge de raison
Les 12-25 ans qui habitent en France vont donc pouvoir s’initier à l’épargne, et thésauriser en toute sécurité. Pour les chanceux qui reçoivent beaucoup d’étrennes, une fois ce livret au plafond, il est possible de placer l’excédant sur un A, même si ce dernier est beaucoup moins rémunérateur.
Un livret bien encadré
Comme nous sommes dans le merveilleux monde des mineurs et jeunes majeurs, les jalons sont posés pour éviter les dérives éventuelles. Ainsi, pour les dépôt, il n’y a que le jeune concerné qui peut les faire. Une occasion de se rendre au guichet et de comprendre comment tout cela se passe.
Par contre, pour les retraits libres, il faut avoir dépasser 16 ans. En dessous, les parents doivent donner leur accord. Pour toutes les opérations, un montant d’au moins 10 euros est nécessaire.
Bon à savoir
C’est un compte épargne où il est impossible d’être à découvert. Pas d’agios à payer ni de cheveux blancs à se faire avant l’heure. Et quand viendra le moment de le fermer, c’est simple et rapide.
Si les 25 ans sont dépassés, l’argent sera transféré vers un autre compte. Bien prévoir la fermeture automatique qui arrivera le dernier jour de l’année des 25 ans du titulaire.
Des facilités
Ce qu’on retenir d’autre, ce sont les retraits libres. Pas besoin de prévenir son conseiller pour aller tirer 20 euros au distributeur. A partir du moment où on a de l’argent sur son compte, on peut le retirer à loisir, sans avoir à payer des frais.
Attention tout de même à y laisser un peu d’argent, au moins 15 euros, c’est le minimum demandé par beaucoup d’établissements bancaires.
Un taux libre
C’est sa grande force. Les banques ne doivent juste pas descendre en dessous de 0,75%. Au dessus, elles sont libres de proposer ce qu’elles veulent à leurs jeunes clients. C’est la raison pour laquelle ce taux est souvent bien meilleur. Après tout, ce sont les gros clients de demain qui vont y souscrire.
Sauf que pour l’instant, ce sont de tous petits clients, avec un plafond à 1600 euros, hors capitalisation des intérêts. Mais que les parents et les jeunes actifs se rassurent : pas d’impôt sur le revenu à payer sur les gains, ni de prélèvements de quelque nature que ce soit.
Attention, note pour les souscripteurs : pas plus d’1 par personne. Pas la peine donc de faire la tournée des banques avec son dossier. En cas d’ouvertures multiples, les doublons seront rapidement fermés par les banques.
Où trouver le meilleur taux
Qu’il est loin le temps où il fallait prendre son bâton de pèlerin et arpenter les places pour comparer les offres ! Internet est passé par là, et en quelques clics, le tour est joué.
Au pire, si l’information n’est pas très clair sur le site, il suffit d’appeler le service clientèle de la banque concernée pour plus d’infos. Même si les taux sont variables selon les banques, il n’est donc pas difficile de s’y retrouver !
Un rapide tout des offres nous fait dire qu’elles tournent actuellement entre 1% et 2,50%. Et entre ce plus bas et ce plus haut, il y a de la marge. Ca vaut donc le coup de prendre son temps pour choisir le bon établissement, même si le meilleur taux n’est pas toujours le grand gagnant au petit jeu des comparaisons. Il y a d’autres facteurs à prendre en compte, comme le nombre d’agences où les horaires d’ouvertures.
Les autres placements pour les jeunes
Certes, il faut que jeunesse se passe, mais si possible dans de bonnes conditions financières ! Quant aux parents, inquiets (à juste titre) pour l’avenir de leurs enfants, ils se demandent ce qu’ils peuvent faire, avec leurs moyens, pour leur rendre l’avenir un peu plus rose.
Mais mettre de l’argent de côté n’est facile pour personne, crise oblige, c’est la raison pour laquelle il faut éviter de se planter sur ses choix. Pour les jeunes qui n’épargnent pas, c’est plus difficile de réaliser les projets de cet âge : permis de conduire, voyage à l’étranger, déménagement dans son premier appartement, achat d’une voiture d’occasion… L’argent mis de côté pendant sa jeunesse sert à tout cela, et à bien plus encore.
Les grands classiques
Ce sont dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, en tout cas d’après l’adage. Reste que certains de ces placements, les stars d’hier, sont devenus plus que symboliques, du fait de leur rémunération qui se réduit comme peau de chagrin.
On pense bien sur au livret A et à ses pauvres 0,75%, mais aussi au PEL (qui baisse inexorablement d’année en année) ou à l’assurance-vie, qui n’est guère plus vaillante malgré tout ce qu’on veut bien nous faire croire.
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La star déchue : le livret A
Le temps des paillettes est bien loin pour le livret A, qui regarde les fastes de son passé la larme à l’oeil. En effet, pour les générations précédentes, chaque nouveau né avait son livret A dans les minutes suivant la naissance… Les temps ont bien changé, mais avec un taux en dessous des 1%, on comprend vite pourquoi.
S’il reste super simple à ouvrir, un petit billet de 10 euros suffit, il ne fait plus rêver les foules. Seul son plafond de 22950 euros lui procure un avantage sur quelques produits de la concurrence, notamment le livret jeune. Toutefois, on se sert maintenant du livret A comme de la cinquième roue du carrosse, c’est à dire qu’on y met de l’argent qu’on ne peut plus placer ailleurs, pour diverses raisons.
Le PEL pour devenir propriétaire
Qui ne souhaite pas avoir son propre chez soi, et ne pas payer des années un loyer à fonds perdus ? Sauf que quand on est jeune, on n’a pas vraiment les économies pour acheter un F2 à Paris, à moins d’avoir judicieusement préparé la sortie du nid familial.
C’est la raison pour laquelle certains jeunes attendent de plus en plus pour partir, histoire d’avoir le temps de réunir les fonds nécessaires pour devenir propriétaire de leur logement.
Bon, sans aller jusque là, le PEL sert aussi à économiser, mois après mois. Sauf qu’il faut l’abonder à hauteur de 45 euros par mois minimum pendant toute la durée du plan, et y déposer 225 euros au moins lors de l’ouverture. Le PEL n’est donc pas un placement à la portée de toutes les bourses.
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L’assurance vie
C’est là qu’on peut faire les meilleures affaires en terme de placement quand on est jeune, à condition de trouver le bon contrat d’assurance-vie. Quant aux parents, où aux autres membres de la famille (papy mamie notamment) ils ne savent pas toujours qu’une ouverture pour un mineur est possible.
Et c’est dommage, car en donnant de l’argent de cette façon (dans les limites autorisées par la loi), on peut choisir l’âge à partir duquel le bénéficiaire pourra utiliser l’argent s’il le souhaite. Un bon moyen d’obliger les jeunes à épargner et à veiller à ce qu’ils ne dépensent pas tout très vite.
Le mieux est donc d’opter pour un contrat sécurisé, sans prise de risque pour le capital, qui permettra de faire grossir doucement mais surement la cagnotte du petit.
Quoi qu’il en soi, l’assurance-vie permet de faire beaucoup de choses. C’est un placement qui s’adapte aux desiderata de chacun et qu’il est possible de moduler pendant sa durée de vie.
Prendre un compte la notion de durée
Quel que soit le choix du jeune ou de ses parents, il faut raisonner en terme de durée et d’objectifs. Le but est-il d’avoir un petit pécule à ses 18 ans, à ses 25 ans, à ses 30 ans ? Pour ses études, avant, après ?
On peut aussi vouloir rendre son ado autonome, en lui permettant d’avoir une carte de retrait (comme le permet le livret jeune par exemple), et en lui donnant l’occasion de gérer ainsi son argent de poche.
Si vous avez entre 12 et 25 ans, et que vous n’avez pas encore profité d’un livret jeune, c’est le moment idéal pour s’y coller. Car on ne sait pas trop si ces taux toutefois très bons par rapport au reste du marché resteront à ce niveau là. Et il faut prendre ce qui est là tant que cela est possible.